mardi 24 octobre 2017

SEPTEMBRE EN NORMANDIE



Une récolte automnale de BPF…
  BPF = Brevet des Provinces de France FFCT (6 sites à pointer par département)

Avant d’arriver dans le Cotentin, j’ai eu plaisir à compléter déjà quelques éléments manquants entre Loire et Normandie…
      Partant de Montoire sur le Loir, et suivant le cours de cette belle rivière tranquille, 


je visite d’abord Troo, cité médiévale et troglodytique construite et creusée à flanc de coteau dans le tuffeau.


 A Poncé sur Loir, autre BPF de ce dimanche après-midi, les belles façades renaissance du château sont bien cachées derrière les murs et les haies ; même en montant à l’église qui domine la vallée, pas de vue sur le château …
Au retour, passage à La Possonnière, 


demeure de Ronsard, dont le buste orne la façade de la mairie de Montoir.


Toujours en vallée de Loir, depuis La Flèche, une voie verte nous mène à Baugé
au château du roi René (d’Anjou), qui au XVe, en fit une résidence de chasse !



Puis, par de petites routes, Durtal, où la forteresse médiévale fut transformée en logis princier qui domine la vallée…


Quittons le Loir pour la Sarthe, avec Malicorne et ses faïences d’art puis Solesmes et ses abbayes bénédictines…

                                                                                                           Malicorne
                                                                                                          Malicorne
                                                                                           Abbaye de Solesmes
 Plus haut, vers le Nord, aux portes de la Normandie, la petite cité médiévale de Ste Suzanne est construite sur un tertre, petites rues, remparts… et château.




A peu de distance, Jublains détonne, parmi ces sites du Moyen-Age, avec sa ville et son fort romains des quatre premiers siècles.



Nous voici maintenant en Normandie, dans le Cotentin, département de la Manche. Tout au Nord, côte Est, le phare de Gatteville.


Au départ de la route côtière, nous roulons entre les champs de choux et de poireaux, vers Barfleur, agréable petit port où la marée basse couche tous les bateaux sur le sable. 


Et puis, St Vaast la Hougue, BPF, et son fort, construit par un élève de Vauban, qui protège l’entrée du port.


A l’autre extrémité du Cotentin, côte Ouest, le Cap de la Hague, le phare de Goury et le village d’Auderville – BPF.


Les curiosités locales sont éclectiques, du tout petit port Racine (le plus petit de France), à la maison de Jacques Prévert…


  
Une ancienne voie ferrée, réhabilitée en voie verte traverse le Cotentin. Avantages, le relief est gommé, inconvénients : on ne voit rien – beaucoup de végétation entoure le chemin, et surtout ce n’est pas asphalté, avec des zones moins roulantes et des risques de crevaison. Néanmoins, depuis de Briquebec, je me risque sur cet itinéraire pour aller tamponner à St Sauveur le Vicomte. 



Cette ancienne place forte médiévale était défendue par un château-fort acquis aux anglais lors de la "guerre de cent ans". Mais n’oublions pas, la Normandie était, au Moyen-Age, possession des rois d’Angleterre… 
Au retour, je jongle entre petites routes et autre voies vertes, pour passer à Port Bail (on n’est jamais très loin de la mer !), petite cité de bord de mer à la robuste église romane.


Le Mont Saint Michel est un site incontournable, et BPF en plus ! Ce sera le but d’une belle balade avec Françoise, où nous découvrons les récents travaux de protection du Mont. Mais que de monde, pour un 22 septembre ! La nouvelle voie d’accès est autorisée aux vélos, ce qui nous évite les navettes.



Le retour à Pontaubault passe par Huisnes et son mausolée, cimetière allemand regroupant les corps d’environ 12000 soldats retrouvés dans toute la région.
A l’Est, Mortain et une voie verte, tronçon de la Véloscénie (Paris–Mont St Michel). Pas très roulant en vélo de route et encombrée de châtaignes, glands et autres feuilles mortes – c’est l’automne ! Mortain est tout en haut sur le plateau dominant le bocage, autour de sa rude collégiale…
Au retour, je reste sur les petites routes en balcon, qui me ramènent tranquillement en bord de mer.

 
Puisque nous sommes aux limites de la Bretagne, ne négligeons pas un petit détour par Cancale (BPF). Nous prenons la route en début d’après-midi et sommes très vite rattrapés par la pluie – cette petite pluie bretonne, fine, mais qui mouille terriblement…

A l’écart de tous nos parcours se trouve Condé sur Vire, dernier site BPF de la Manche. Une piste en graviers fins assez roulante part de St Lô et longe la Vire . 
Cet ancien chemin de halage est bien fréquenté. Le parcours est agréable, mais à Condé, rien qui retienne l’intérêt ou la mémoire ! 
Après le tampon, en mairie, je continue vers les rochers de Ham, très beau point de vue qui domine la Vire, au bout d’un chemin blanc carrossable et bien montant ! Des noms évocateurs au retour : le Mesnil Raoult, le Vert Buisson…

Avant de quitter la Normandie, une agréable balade vers le dernier BPF du séjour : Putanges-Pont-Ecrepin (61). 


C’est la Normandie de l’intérieur, celle des haras et des parcs équestres, celle aussi des collines, des rudes montées et des descentes rapides… Depuis Ecouché, mon parcours alterne entre champs de chevaux et bois de chênes, animés par le tacatac des glands qui tombent sous l’action du vent dans les ramures. Putanges-Pont-Ecrepin, ancienne cité de Forges dès le XVIe siècle, n’est maintenant qu’une petite localité tranquille sur l’Orne, dominée par une église du XIXe. Retour par Ménil-Glaise et son château construit au-dessus d’une roche de schiste.
Trois semaines de vacances, 12 jours de vélo, une belle découverte des BPF normands (et environnants).
Et, sur la route du retour, arrêt touristique et culturel à Chartres, pour une visite de la ville (ours !) et de la cathédrale.


























Une petite balade à Nevers en rentrant et cette belle sculpture dans un musée d'une porte de la ville...




mercredi 13 septembre 2017

LE LONG DE LA WESER (Allemagne)



4- En remontant la Weser

Bruine et vent disait la météo… En réalité, lorsque nous dépassons la pointe Kugelbake, juste au Nord de Cuxhaven, nous sommes cueillis par des rafales de vent et une vraie pluie, en pleine face… dans ces conditions, pas question d’enfiler la cape, nous risquerions de reculer…

Vestes bien fermées sur sourire crispé, nous roulons plein Sud, le long de la mer du Nord que nous ne voyons pas, la digue nous en sépare !



Les arrêts se font sous les abribus, également squattés par d’autres cyclos… comme Oliver, qui pédale après de graves maladies, résilience…
Dans l’après-midi, nous profitons d’un restaurant de bord de mer pour déguster un chocolat chaud - velours dans cet univers de brutes !
Enfin, des grues à l’horizon, nous approchons de Bremerhaven, la pluie se calme…
Nous longeons des quais aux énormes cargos et porte-containers…
La ville est là, le GPS nous conduit à notre hôtel, sur les hauts de Bremerhaven.
Quelle journée !



Au lever, le vent souffle déjà, mais nous devrons attendre la sortie de Nordenham, sur l’autre rive pour retrouver la pluie ! A midi, pique-nique debout, à l’abri de l’OT de Brake… A l’entrée d’Elsfleth, un pont nous offre un beau panorama sur le fleuve et nous fait entrevoir un raccourci, belle aubaine… Enfin il ne pleut plus lorsque nous arrivons à l’étape de Lemwerder.
Nous devrons jouer un peu à cache-cache avec les balises pour quitter cette localité, avant de rouler vers Brême.


Toujours suivant la Weser, nous arrivons tout près du centre ville, de sa belle place animée et des animaux musiciens qui sont là, prêts  à se faire photographier. 



Avant de quitter la ville, un petit tour s’impose dans le quartier des pêcheurs, ses petites rues étroites et ses maisons décorées…


Achim sur sa colline à l’abri des inondations, quelques photos d’un grand Glockenspiel et d’un vieux modèle de puits à balancier 


et nous fuyons devant la menace d’un gros orage… qui finira par nous rattraper. Nous arriverons ainsi trempés à l’hôtel de Verden où l’accueil est fort sympathique, et la chambre vaste, nous pouvons faire sécher notre matériel !


5 - La Haute Weser
Le ciel est bien dégagé ce matin, la journée s’annonce belle ! Accueillis par un français au petit déjeuner : le directeur général de ce groupe d’hôtels…
Bücken, aux façades de maisons très bien décorées, Drakenburg – la ville du dragon ! Les centres villes de cette région présentent beaucoup de maisons à colombages.




A Nienburg, nous nous attardons sur des statues de bronze, comme celle de Charlemagne, ou la fontaine "aux asperges" – légume beaucoup cultivé par ici et présenté dans de nombreux plats. 




C’est là aussi que nous retrouvons ce couple de cyclos, croisés et recroisés ces derniers jours… alors, pour la vingtaine de kilomètres qu’il nous reste à parcourir aujourd’hui, nous les ferons ensemble, en discutant….



La suite du parcours nous promène entre Weser et étangs… Dans la petite ville de Petershagen, nous avons la surprise de rencontrer des personnages de l’exposition "gens ordinaires", que nous avions vue l’an dernier à Rees, sur les bords du Rhin.



Des travaux à l’entrée de Minden perturbent notre progression, mais il y a toujours quelqu’un prêt à vous renseigner, et même en français, aujourd’hui !
Enfin après quelques pentes plutôt raides nous arrivons à l’hébergement du jour, sur les hauteurs de Porta Wesfalica.
Nous avons quitté la plaine, la Weser est plus petite et coule maintenant en fond de vallée. Faux plats ou courtes montées raides nous amènent à Hameln, cette très belle ville de l’"Attrapeur de rats" – étrange musicien au pipeau redoutable…





Ce soir, une pension, et nous cuisons enfin ce paquet de nouilles transporté au fond des sacoches depuis le début !


Paysages agréables et variés, plaisir d’être souvent en bordure de ce petit fleuve qui serpente en limite de plateau, belles maisons à colombages, quelques ruines de châteaux et nous arrivons, près de Höxter, à l’abbaye de Corvey, fondée en 822 par des moines bénédictins venus de France, à l’iniative de Louis le Pieux, fils de Charlemagne.



Mr. Fisch est un ancien forgeron, le bâtiment de la forge familiale est devenu une agréable pension. Ce soir est jour de fermeture du restaurant de Wehrden, et M. Fisch nous emmène, avec un couple de Hollandais au restaurant du village voisin. Bon repas et agréable discussion terminent cette journée.
Mercredi 14 juin, notre trentième étape nous conduit à Hannoversch-Münden,  terme de notre cyclo-balade.
La vallée se resserre, la piste est de plus en plus vallonnée, les bacs pour traverser la Weser sont de plus en plus petits, certains même ne prennent pas les vélos !
Après une courte halte au monastère de Bursfelde, 



une dernière côte et Hann.Münden apparaît au confluent de la Werra et de la Fulda (naissance de la Weser). 



Cette cité est très belle à l’intérieur de ses remparts… Toutes les rues de la vieille ville sont constituées de maisons à colombages très décorées…

Notre hôtel "Die Relaus" (le phylloxéra !!!) - et notre chambre "Chardonnay" - est situé dans unes de ces vieilles demeures.



Deux jours de train et de nombreux changements plus tard, nous arrivons en gare de Dole.
C’est le début d’un grand week-end en Allemagne et beaucoup de cyclos allemands utilisent le train pour aller au départ de leurs balades. Les habituelles questions : où allez-vous ? d’où venez-vous ? - alimentent les discussions de wagon.
Nous retrouvons notre Minette à la maison samedi 17 juin.