mercredi 13 septembre 2017

LE LONG DE LA WESER (Allemagne)



4- En remontant la Weser

Bruine et vent disait la météo… En réalité, lorsque nous dépassons la pointe Kugelbake, juste au Nord de Cuxhaven, nous sommes cueillis par des rafales de vent et une vraie pluie, en pleine face… dans ces conditions, pas question d’enfiler la cape, nous risquerions de reculer…

Vestes bien fermées sur sourire crispé, nous roulons plein Sud, le long de la mer du Nord que nous ne voyons pas, la digue nous en sépare !



Les arrêts se font sous les abribus, également squattés par d’autres cyclos… comme Oliver, qui pédale après de graves maladies, résilience…
Dans l’après-midi, nous profitons d’un restaurant de bord de mer pour déguster un chocolat chaud - velours dans cet univers de brutes !
Enfin, des grues à l’horizon, nous approchons de Bremerhaven, la pluie se calme…
Nous longeons des quais aux énormes cargos et porte-containers…
La ville est là, le GPS nous conduit à notre hôtel, sur les hauts de Bremerhaven.
Quelle journée !



Au lever, le vent souffle déjà, mais nous devrons attendre la sortie de Nordenham, sur l’autre rive pour retrouver la pluie ! A midi, pique-nique debout, à l’abri de l’OT de Brake… A l’entrée d’Elsfleth, un pont nous offre un beau panorama sur le fleuve et nous fait entrevoir un raccourci, belle aubaine… Enfin il ne pleut plus lorsque nous arrivons à l’étape de Lemwerder.
Nous devrons jouer un peu à cache-cache avec les balises pour quitter cette localité, avant de rouler vers Brême.


Toujours suivant la Weser, nous arrivons tout près du centre ville, de sa belle place animée et des animaux musiciens qui sont là, prêts  à se faire photographier. 



Avant de quitter la ville, un petit tour s’impose dans le quartier des pêcheurs, ses petites rues étroites et ses maisons décorées…


Achim sur sa colline à l’abri des inondations, quelques photos d’un grand Glockenspiel et d’un vieux modèle de puits à balancier 


et nous fuyons devant la menace d’un gros orage… qui finira par nous rattraper. Nous arriverons ainsi trempés à l’hôtel de Verden où l’accueil est fort sympathique, et la chambre vaste, nous pouvons faire sécher notre matériel !


5 - La Haute Weser
Le ciel est bien dégagé ce matin, la journée s’annonce belle ! Accueillis par un français au petit déjeuner : le directeur général de ce groupe d’hôtels…
Bücken, aux façades de maisons très bien décorées, Drakenburg – la ville du dragon ! Les centres villes de cette région présentent beaucoup de maisons à colombages.




A Nienburg, nous nous attardons sur des statues de bronze, comme celle de Charlemagne, ou la fontaine "aux asperges" – légume beaucoup cultivé par ici et présenté dans de nombreux plats. 




C’est là aussi que nous retrouvons ce couple de cyclos, croisés et recroisés ces derniers jours… alors, pour la vingtaine de kilomètres qu’il nous reste à parcourir aujourd’hui, nous les ferons ensemble, en discutant….



La suite du parcours nous promène entre Weser et étangs… Dans la petite ville de Petershagen, nous avons la surprise de rencontrer des personnages de l’exposition "gens ordinaires", que nous avions vue l’an dernier à Rees, sur les bords du Rhin.



Des travaux à l’entrée de Minden perturbent notre progression, mais il y a toujours quelqu’un prêt à vous renseigner, et même en français, aujourd’hui !
Enfin après quelques pentes plutôt raides nous arrivons à l’hébergement du jour, sur les hauteurs de Porta Wesfalica.
Nous avons quitté la plaine, la Weser est plus petite et coule maintenant en fond de vallée. Faux plats ou courtes montées raides nous amènent à Hameln, cette très belle ville de l’"Attrapeur de rats" – étrange musicien au pipeau redoutable…





Ce soir, une pension, et nous cuisons enfin ce paquet de nouilles transporté au fond des sacoches depuis le début !


Paysages agréables et variés, plaisir d’être souvent en bordure de ce petit fleuve qui serpente en limite de plateau, belles maisons à colombages, quelques ruines de châteaux et nous arrivons, près de Höxter, à l’abbaye de Corvey, fondée en 822 par des moines bénédictins venus de France, à l’iniative de Louis le Pieux, fils de Charlemagne.



Mr. Fisch est un ancien forgeron, le bâtiment de la forge familiale est devenu une agréable pension. Ce soir est jour de fermeture du restaurant de Wehrden, et M. Fisch nous emmène, avec un couple de Hollandais au restaurant du village voisin. Bon repas et agréable discussion terminent cette journée.
Mercredi 14 juin, notre trentième étape nous conduit à Hannoversch-Münden,  terme de notre cyclo-balade.
La vallée se resserre, la piste est de plus en plus vallonnée, les bacs pour traverser la Weser sont de plus en plus petits, certains même ne prennent pas les vélos !
Après une courte halte au monastère de Bursfelde, 



une dernière côte et Hann.Münden apparaît au confluent de la Werra et de la Fulda (naissance de la Weser). 



Cette cité est très belle à l’intérieur de ses remparts… Toutes les rues de la vieille ville sont constituées de maisons à colombages très décorées…

Notre hôtel "Die Relaus" (le phylloxéra !!!) - et notre chambre "Chardonnay" - est situé dans unes de ces vieilles demeures.



Deux jours de train et de nombreux changements plus tard, nous arrivons en gare de Dole.
C’est le début d’un grand week-end en Allemagne et beaucoup de cyclos allemands utilisent le train pour aller au départ de leurs balades. Les habituelles questions : où allez-vous ? d’où venez-vous ? - alimentent les discussions de wagon.
Nous retrouvons notre Minette à la maison samedi 17 juin.