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La basse Elbe, jusqu’à la Mer
Au
grand canal, "Elbe – Havel – Kanal", tout est surdimensionné :
les écluses, les ascenseurs à bateaux, même les navires de croisières.
La plaine, dans la réserve de biosphère offre des paysages agréables, entre le fleuve et les bras morts…
A
Sandfurth, un monument commémore la navigation fluviale, qui ne devait pas être
facile, et dont il ne reste que quelques bateaux de croisière ou des péniches isolées.
Rien de comparable au Rhin.
La
petite ville de Tangermünde est remarquable avec ses murailles de protection
contre le fleuve ou d’autres éventuels assaillants, et ses nombreuses maisons à
colombages.
Et puis, juste avant d'arriver à l’étape de Hohenburg, nous allons emprunter
une piste de béton, toute neuve et toute droite à travers vallons et collines…
Mardi
30 mai, le temps lourd et menaçant du début de matinée se transforme rapidement
en orage, nous contraignant à endosser la cape… Une table avec un toit, sera la
bienvenue à Havelberg, et que nous partagerons bien vite avec quatre autres
cyclos allemands. Casse-croûte animé sous la pluie.
Nids
de cigognes sur les cheminées de village, nids de poules sur le chemin et les déviations
parfois boueuses que des pistes barrées nous contraignent à prendre. Les vélos
sont bien sales en arrivant à Cumlosen.
Le
matin suivant, le vent du Nord se lève tôt pour chasser les nuages… et freiner
les cyclos. Ce vent de face constant est épuisant, et nous resterons parfois
sur la route, plus abritée, plutôt que sur la digue en plein vent. L’Elbe est
marron foncé, animée des taches blanches des moutons d’écume… Luttant ainsi
contre le vent nous arrivons fourbus à l’étape de Hitzacker. Mais nous trouvons
encore un peu d’énergie pour visiter cette très belle cité des bords de l’Elbe aux
nombreuses maisons des XVIIe et XVIIIe siècles.
Hambourg est proche... Les maisons sont de briques dans cette basse vallée de l’Elbe. De nombreuses briqueries fournissaient toute la région ainsi que la ville de Hambourg.
Lauenburg |
Des
champs, des entrepôts et soudain, nous sommes au cœur de Hambourg, dominés par
de grands immeubles rouges.
Nous
logeons près du Landungsbrücke. L’ancien port-voyageur pour le nouveau monde
est recyclé en embarquement pour la visite des installations portuaires, que
nous apercevons sur l’autre rive. La foule des touristes du XXIe siècle succède
à celle des émigrants du XIXe - les enjeux ne sont pas les mêmes…
matinée pluvieuse à la sortie de Hambourg |
Elmshorn
(70 km au Nord de Hambourg), jour de repos, après 1000 km de route!
Très
vite, l’idée de remonter vers le Danemark été abandonnée pour une autre plus
logique : rejoindre Cuxhaven, gagner Bremerhaven, remonter la Weser,
jusqu’à Hannoversch Münden, près de Kassel, puis retour en France par le train.
Le
5 juin, nous prenons le ferry à Glückstadt pour rejoindre l’autre rive.
L’estuaire est déjà très large, la traversée dure près de 20 minutes. Nous
arrivons à Freiburg an der Elbe, en suivant la digue, agréable belvédère sur
l’estuaire et le trafic maritime important.
Après
l’étape dans un très vieil établissement hôtelier, nous continuons la digue
vers Cuxhaven.
Dans ces grandes zones inondées l’hiver, quelques lièvres s’essaient
à la course, sous le regard blasé des vaches et chevaux qui pâturent
tranquillement.
Enfin,
à la grande écluse d’Ottendorf, nous apparait la Mer du Nord… et aussi les
nuages.
construction de la digue |
"Dicke Berta" |
Cuxhaven,
point charnière dans notre séjour. Une librairie nous fournit le topo de la
Weser à vélo, il ne nous reste qu’à le suivre…
A virer, la bouée de notre voyage ! |
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